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Du Maroc au Brésil sur Soualé (2014/2015)
1 novembre 2014

Dakhla-suite

 

Lundi 27/10 :

 

Lever dans le brouillard, on voit à peine le bateau le plus proche de nous (100m), on se croirait en Bretagne. La côte est à 1 km, mais dans quelle direction ? un coup de GPS pour trouver le bon cap et on embarque dans l'annexe avec le compas (boussole) pour aller du bon côté.

 

Apéro à bord avec les gens de Koteba. On discute un peu de la Mauritanie. On a enfin des informations précises. On va être sécurisés par la marine espagnole. La Mauritanie et l'Espagne ont passé un accord sur la surveillance de la côte (en particulier pour limiter le passage des clandestins vers les Canaries). La zone où l'on va est "saine" et bien surveillée.

 

La zone rouge entre Maroc et Mauritanie est en fait une bande de no man's land minée, reliquat des tensions entre l'Algérie, le Maroc et la Mauritanie au moment des Sarahouis et de la Marche Verte. Cette bande de terre est revendiquée par l'Algérie qui veut obtenir un débouché sur l'Atlantique.

 

Vers Nouhadibou la frontière coupe le Cap Blanc en deux, elle est matérialisée par la voie ferrée du fameux train des mines de fer le plus long train du monde (1 ou 2 km de long). La voie est en Mauritanie, mais à l'ouest de la voie (à quelques mètres) c'est le Maroc…

 

Quel b…. on verra ça sur place.

 

 

 

Dans l'après-midi départ pour visiter Dakhla.

 

Visite du port très intéressante, on nous parle de développement local avec des pourcentages de croissance à deux chiffres… Un port qui a 12 ans et qui représente déjà 60% de la pêche pélagique au Maroc. Pourvu qu'ils ne fassent pas les mêmes conneries que nous en Europe il y a quelques années et qu'ils arrivent à gérer un peu mieux que nous "la ressource" comme ils disent. Mais la pêche est interdite depuis longtemps dans la lagune, une immense réserve de 50 km de long, c'est déjà ça.

 

 

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Passage dans le nouveau quartier, sorti de terre il y a moins de deux ans, de l'autre côté de l'aéroport (l'aéroport est quasiment encerclé par la ville, sans doute qu'une telle extension des logements n'était pas prévisible). Plus loin une forêt de lampadaires en plein désert, des voies, des boites électriques, un château d'eau.. Un futur emplacement pour des résidences secondaires. Apparemment la région serait en train de devenir la Côte d'Azur des marocains.

 

 

 

Visite d'un petit musée du Sahara qui préfigure un projet plus ambitieux. Très intéressant : depuis l'histoire des grandes pistes de caravanes depuis le XIIe siècle jusqu'à la Marche Verte de 1992, en passant par les débuts de l'Aéropostale au cap Juby (Tarfaya) : sur les traces de Saint Exupéry et du Petit Prince qu'il aurait écrit là-bas.

 

 

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Un tour à l'orphelinat, un super centre géré par une association, 24 enfants pris en charge 24h/24 et 16 salariés (40 000€ de budget annuel). Sofiane, qui nous sert de guide cette après-midi est bénévole dans l'association. L'association s'occupe de scolariser les enfants et les suit de près. La plupart ont leur mère qui vit seule avec plusieurs enfants et des faibles revenus. Les enfants ne sont pas coupés de leur famille, ils rentrent chez eux régulièrement ou bien les mères viennent aussi les voir sur place. Le plus grand (arrivé à l'âge de 4 ans) est en terminale comme tous les ados, il ne sait pas encore ce qu'il va faire après le lycée…

 

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Discussions intéressantes avec Sofiane. Une belle rencontre.

Le soleil se couche, donc on zappe la visite de l'élevage d'autruches. On part dans le désert pour visiter un centre d'ostréiculture. De nuit, le bus s'engage sur une piste improbable et bang ! Tanqué sur un rocher qui dépassait. Avance, recule, ça racle, ça craque, la porte s'arrache à moitié..

 

Tout le monde descend ! Et pendant ¾ d'heure on bricole avec des pierres pour faire remonter le bus, le dégager. Le chauffeur un peu emm... était bien content qu'on le sorte d'affaires.

 

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Ensuite en route à pied, dans le noir pour trouver un improbable parc à huîtres. Finalement, le gros de la troupe rebrousse chemin, seule une poignée de courageux ira déguster quelques huîtres.

 

Retour à l'hôtel, repas en terrasse, buffet superbe et poissons grillés. Même si c'est un peu cher comparé aux autres restos, on leur devait bien ça, depuis qu'on utilise gratuitement leur ponton, photocopieuse, douches, etc…

 

 On voit Tiamat arriver enfin au mouillage. Partis le 13 octobre de Rabat, ils sont là seulement ce soir avec juste un arrêt de 24h à Tarfaya. Qu'est ce que ça va être pour la transat !

 

 Retour à bord dans une brume à couper au couteau, tombée tout d'un coup en moins d'un quart d'heure. Comment ne pas louper le bateau dans ce sens ? En plus on n'avait pas pris le compas de relèvement. En avançant de bateau en bateau, on a fini par voir le feu de mouillage de Soualé. Arrivée à bord sans encombres, mais le cul trempé, comme d'habitude.

 

 

 

Mardi :

 

L'organisation flotte un peu et la flotte aussi.

 

On fait le point sur la flottille : Il y a deux clubs parmi les bateaux, les Tamalou et les Téavecqui Les équipages ont "tourné" sur 6 bateaux, engueulades, affinités et plus, parfois…(c'est presque "Les Voiles de la Tentation").

 

Dans l'après-midi, les filles au hammam avec Mina, la femme de Sofiane, et les gars à réparer la pompe à eau.

 

Rencontre à nouveau avec Sofiane sur la plage en chargeant le gasoil dans l'annexe. Encore un bon moment passé avec lui, échange de mails, de numéros de téléphone.
Invitation pour Alain lors de sa remontée vers Sète, l'an prochain.

 

 

 

Bon apéro en attendant les filles qui doivent prendre le thé chez Sofiane et Mina.

 

Puis dernier repas à terre, demain on quitte le Maroc.

 

 

 

Mercredi :

 

Ça s'active de bonne heure sur les bateaux. Les "ajustements" d'équipages, de sacs, etc… se font, va et viens des annexes entre les bateaux.

 

Vers 10h on lève l'ancre pour la jeter à nouveau une demie-heure plus tard devant le port. On attend un bon moment l'arrivée de l'amiral qui assure le ramassage des passeports et part faire les formalités douanières et de sortie du pays.

 

Pendant ce temps réparation du davier d'étrave qui bouge, nettoyage de la coque, cuisine… On s'occupe.

 

Sur la VHF, les conversations vont bon train entre les bateaux.

 

Enfin vers 15h on récupère nos papiers. En fait aujourd'hui c'est grève générale au Maroc… On ne saura pas pourquoi.

 

 

 

Les plus pressés démarrent à toute vitesse et commencent déjà à se tirer la bourre dans le chenal.
On part bons derniers. L'avantage c'est d'avoir le spectacle de toutes les voiles devant nous qui descendent la lagune.

 

Au revoir Dakhla, on serait bien resté un ou deux jours de plus pour davantage faire connaissance avec Sofiane et Mina, les amener à bord un moment.

 

 

 

La vie en mer s'installe rapidement. La nuit sera bientôt là.

 

 

 

Arrivée prévue à Nouhadibou vendredi.

 

 

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