Casamance - suite
Vendredi 21/11
Pour notre dernier jour avec Aimé qui rentre demain en France, nous avons fait une belle ballade en pirogue.
Grace à Boubakar, rencontré au hasard dans les rues ; il nous a accroché en nous proposant des cartes postales et en récitant la géographie française (montagnes, fleuves, préfectures, etc…). Il m'avait déjà fait le coup il y a 3 ans. En fait, il est surtout organisateur de balades et s'est révélé être un très bon guide, super intéressant. Avec lui pas de mauvaises surprises : 15000 F CFA/personne la journée tout compris (repas de midi, visites, etc…).
Il peut embarquer jusqu'à 15 personnes mais il accepte de faire le même prix à partir de 3 ou 4.
On a eu la pirogue pour nous seuls du matin au soir.
Au départ passage par l'île aux oiseaux, il connaît bien la faune et la flore.
les amingas, oiseaux serpents...
Puis remontée du bolong jusqu'à Djilapao,
un petit village de forêt où l'on est rentré chez des gens.On a goûté aux bonbons africains : il faut éclater sur une pierre le pain de singe, fruit du baobab (ça a la forme d'un petit melon jaune mais avec une queue et l'écorce est dure et elle est urticante)
l'intérieur ressemble à du Chamalow un peu dur, très bon.
éclatement du pain de singe par une aînée
Emilienne, Etienne et Robert finissent de lêcher le lait de coni fruit du ronier en wolof
Dans une autre maison des femmes tressent des palmes de palmier Ronier, celui qui permet aussi de produire le vin de palme qui fait "zoum, zoum dans la tête".
Arrêt à la case à étages, une curiosité locale construite par un villageois qui était venu en France et qui s'est inspiré des immeubles de chez nous.
Jean Yéyé après avoir séjourné en Ffrance a transformé sa case en sculptant les murs avec des scènes de vie quotidienne ou avec des toubabs homme et femme à poil ou presque..
A l'intérieur il a fait des bas reliefs en argile sur des scènes de la vie du village.
Ensuite re-pirogue jusqu'à Affiniam, un gros village de 5000 habitants au fond d'un bolong.
Repas près d'une case à impluvium. En fait une grande case circulaire dont le toit est incliné vers une sorte de cour intérieure, on a l'impression d'un cloître de chez nous au centre duquel se trouve un bassin pour recueillir l'eau.
c'est aussi un campement ou on peut passer la nuit pour 3000 CFA
A l'origine, c'était une habitation fortifiée et avec cette réserve d'eau les gens n'avaient pas besoin de sortir quand il y a avait du danger à l'extérieur.
Visite du "centre" du village : au même endroit une église moderne en béton, et le grand fromager sacré des cultes animistes.
une autre rue du "centre". avec 1er plan sur un fromager..
Retour à la pirogue par les champs, rizières et troupeaux de vaches.
Raccourci par un tout petit bolong au milieu des palétuviers dont les racines sont couvertes d'huitres ramassées par les femmes qui coupent les racines de la mangrove pour les récolter.
les huitres sur les racines des palétuviers
Elles les cuisent et les coquilles sont envoyées dans une usine pour faire de la chaux ou du ciment.
Une autre méthode de ramassage est adoptée maintenant par les femmes pour permettre à la mangrove de s'étendre.
Retour à Ziguinchor en fin d'après-midi.